50 et de bastions; une tour, où veillait le garde, laquelle défendait le pont-levis et l’entrée, et où les armes de famille étaient affichées; une cour extérieure, où se trouvaient les bâtiments accessoires, ainsi que la chapelle, un puits, creusé dans le roc, souvent jusqu’au pied du rocher; quelquefois une arène pour des joûtes; puis encore un mur; ensuite le véritable donjon; un petit pont-levis; une entrée, située dans une direction oblique de la grande porte, et aussi étroite que possible, ainsi que les embrasures des fenêtres — voilà un château du siècle de la chevalerie. Les héros de ces tems ne se souciaient guère, ni de régularité dans la distribution des chambres, ni d’étendue, ni de commodité, ni de clarté; pourvu qu’ils y pussent en toute sûreté recélcr leur butin. Pendant le jour ils se tenaient peu dans leurs repaires, mais pour l’ordinaire à cheval, ou assis à table, la coupe à la main. Le rez de chaussée du donjon était voûté; ces voûtes servaient de casemattes et de maga sins; au second habitaient les écuyers; au troi sième étaient la grande salle, les chambres du seigneur et de sa famille, les dortoirs, le cabi net des armures. Il s’y trouvait ordinairement aussi un balcon, sur lequel le seigneur apparais sait, pour donner ses ordres. Quant aux meubles, ils étaient les plus simples; les armes et les coupes faisaient les objets principaux: point de sophas, de glaces, de tapisserie, de tableaux, de pendules.