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L’endroit, nommé le Mâdchensprung, est un petit vallon, à peu près comme celui d’Alexis- bad, couronné de hautes montagnes, couvertes d’arbres et d’arbustes ; mais ce vallon, ou plu tôt cette espèce de bassin, a un caractère tout particulier : lorsque, du haut des montagnes, on plonge la vue sur le vallon, où le marteau re tentit et fait rendre par l’écho des montagnes chaque coup qu’il frappe; où les grandes chauf feries, comme des cratères de volcans, fument et lancent des tourbillons d’étincelles; où une légion d’ouvriers travaillent, s’agitent, courent ça et là, et où la chaussée, qui traverse le vallon, est presque toujours encombrée de charrettes de char bons, de voitures de tout genre, de voyageurs, de promeneurs, — il se présente un tableau mouvant, qui offre d’autant plus d’intérêt, qu’ici l’utile se joint à l’agréable. Mais ce qui sur tout est ravissant, c’est le coup-d’oeil à perte de vue sur les plus hautes montagnes, d’où l’oeil domine toute la contrée: ces montagnes, indépendamment des avantages, dont la nature les a enrichies, ont des attraits particuliers, surtout celle, où se trouve au bord du sommet l’empreinte d’un pied, particularité qui a fait donner ce nom à tout l’endroit. Cette em preinte d’un pied gigantesque a donné lieu à des traditions de versions différentes. Les uns disent, qu’une belle pastourelle, d’une taille qui doit avoir été prodigieuse, à en juger par la trace de l’énorme pied, ayant un jour été sur le sommet de cette montagne, et ayant ap- 3