LETTRE XVIII. Des vacances, des fêtes, un voyage, lorsqu’ils touchent à leur fin, en font doublement compter les derniers moments; chaque instant devient précieux; on voudrait pouvoir le centupler. C’est ce que nous éprouvons bien vivement, ma chère amie, en nous rendant à Dessau. Dessau, résidence du Duc régnant, est très- jolie; les maisons en sont bien construites, les rues larges et bien alignées; le château ducal est vaste, il est fort beau, c’est un édifice d’un style moderne et élégant. La Moulde, ici assez large et très-rapide, anime la ville et ses charmants environs. Rien de plus romantique que le chemin qui conduit à Wôrlitz, célèbre jardin, où l’art pré domine, mais où il a si bien imité la nature, que souvent on est tenté de prendre la copie pour l’original. Les parties nombreuses dans le genre anglais, les charmants bosquets d’arbres, d’arbustes et de fleurs; les pièces d’eau; les