150 Sort du nid, et vole en sifflant ; Du coq c’est en vain que le chant, Dès l’aube, aux travaux les rappelle: Le soir on ne reverra pas Fumer le toit de leur chaumière. Ni leur aiU.e ménagère Gaîment apprêter le repas. Leurs enfants, sautant d’alégrcsse, Signalaient ce retour si doux, Et grimpaient jusqu’à leurs genoux, Pour s’arracher une caresse. Vous dont l’àme en proie aux alarmes Ne sent que la soif des grandeurs; Vous à qui la paix de leurs coeurs Ne saurait présenter de charmes, Sans doute à leur obscur bonheur Votre oeil dédaigneux va sourire, Car tout est court et simple à lire Dans les fastes du laboureur. Grands noms, souveraine puissance, Vaines richesses, vains appas, Quand l'heure fatale s’avance, La mort ne vous reconnaît pas. Les vains lauriers de la victoire Se courbent devant son niveau ; Les brillants sentiers de la gloire Aboutissent tous au tombeau. Les tems varient, et les destinées humaines ont la même inconstance. La vie fuit comme la roue d’un char. Heureux du moins, si les hommes n’employaient pas à se tourmenter mu tuellement, le peu de moments qu’ils ont à passer ensemble ! En approchant de Wernigerode, petite ville et résidence du Comte de Stolberg, la scène