136 Enfin il faut quitter la rustique et paisible demeure qui pour Albert était devenue un su perbe palais, un temple auguste. Que les adieux qu’il dit à Catherine étaient tendres, avec quelle vive émotion il promit solennellement de ne point tarder à revenir!.... Mais revenu dans son château, dès le lende main une fièvre brûlante, suite de sa blessure mal-fermée, allume son sang, et le 7ème jour, le nom chéri de Catherine sur les lèvres, l’intéres sant jeune homme exhale son dernier soupir. Charles est attendu avec impatience à la chaumière: il n’y paraît point. Des jours, des semaines s’écoulent, et Charles ne revient pas. Le vieux villageois ni Catherine ne se doutent de la véritable cause de sa disparition. A la sensible douleur qu’ils en éprouvent, se joint encore celle que leur cause la triste nouvelle do la mort du jeune Seigneur. Leur affliction est à son comble. La douce et bonne Catherine trouva un soulagement dans l’exercice d’une piété filiale exemplaire. Elle voua une larme sincère à l’ai mable Seigneur Albert: mais elle en avait versé des torrents au souvenir de Charles, l’ami de son enfance et dont elle ne reconnut tout le prix et combien il était cher à son coeur, que lors qu’il semblait être perdu pour elle. Ce n’est qu’alors que l’amitié qu’elle avait éprouvée pour lui se convertit insensiblement en amour: il de vint l’objet .d’une tendre affection de son coeur, de ses voeux, de tous ses regrets. Les yeux de