«le la montagne sur laquelle s’élève cet antique château, se déploie la jolie petite ville de Blankenbourg; au delà, en un lointain où les objets se perdent dans le vague, c’est la Jioss- trappe, c’est JVernigerode, l’Ilsenbourg, l'Ilsen- stein; sur le devant du tableau, en face de la terrasse, c’est le fragment d’un mur de rochers nommés les Gegensteine, c’est le Regenstein, c’est Quedlinbourg, Magdebourg, c’est nombre «le villages et bourgades qui complètent la belle variété du paysage, dont l’oeil ne se détache qu’avec peine, car assurément c’est la perspective la plus riche, la plus attrayante qu’on puisse voir, et qui, dans le même cadre, offre un con traste frappant d’une nature imposante et sauvage avec une nature riante « J t paisible; des rochers de formes bizarres, couverts de forêts touffues et une plaine cultivée, semblable à un vaste jardin. Le jardin ducal est sans luxe, sans apprêt: mais faut-il beaucoup d’art là, où la nature a fait tous les frais? Quand de beaux nuages, comme des chars légers, sont portés par le vent du soir, les monts du Haiz semblent fuir rapidement der rière ce rideau mobile. Ils se cachent et se dé couvrent tour à tour: tantôt un bosquet de ver dure se montre subitement à l’ouverture d’un nuage, comme une île suspendue dans le ciel; tantôt un rocher se dévoile avec lenteur, et perce peu à peu la vapeur profonde, comme un fantôme.