99 lui, les secondes deviennent pour lui des heures, les heures une éternité! Il lui semble voir une ombre plaintive c’est la pauvre Rose. Il recule, il veut se dé rober, il trébuche, il tombe sur le corps inanimé de sa dernière victime; il se relève épouvanté, il veut fuir, mais le fantôme semble le pour suivre. Comme envoyée du palais de la justice éternelle à la poursuite du meurtrier, une autre figure vaporeuse à traits vagues et indistincts, semble s’élever de dessous le monceau de paille : blanche comme le linceul des spectres, elle tient une torche à la main, dont la lueur funéraire semble éclairer un moment la prison: telle, mes sagère divine, la conscience vengeresse se pré sente, comme un fantôme, au crime endurci. Mais tout a disparu, tout est rentré dans le silence et les ombres du tombeau, et le captif est seul avec sa douleur et ses remords. Déjà ses esprits s’égarent; ses artères battent avec violence, la fièvre allume son sang Quel est ce tintement sourd et lointain d’une cloche? Il part du hameau de Taubenhain. C’est l’heure des agonissants, c’est l’appel de leternité. Le captif a jeté un cri C’est un cri d’espoir. Un rayon de lumière a pénétré dans la prison: pour lui c’est le rayon de la vie. Une meurtrière pratiquée dans l’épaisseur du bâtiment et qu’il n’avait point remarquée, donne passage au jour renaissant: avec quel 7*