( 6 ) à séduire les Toulousains et à les entraîner dans leur parti. Ils y réussirent. Les Toulousains furent néanmoins divisés de sentiment. Les uns, dans l’espérance de conserver leur liberté, ou peut-être intimidés par les succès rapides des Cimbres , consentirent à leur donner du secours ; les autres au contraire , envisageant l’incertitude de l’événement et les suites fâcheuses qu’occasionnerait une telle défection , demeurèrent fidèles à l’alliance qu’ils avaient contractée avec les Romains. Mais ils n’étaient que le plus petit nombre, et il fallut'céder h l'impétuosité desop- posans. Seulement ils firent savoir leurs dispositions au consul Q. Se/vilius Cepion , et lui offrirent leurs services pour introduire ses troupes dans leur ville. Maître de cette antique métropole, Cepion j porta le ravage , profana les temples qu’elle ren fermait dans son enceinte, et enleva les trésors qu’on y conservait, et qui , selon les uns, prove naient du pillage de Delplies , et, selon d’autres , îles offrandes des peuples du voisinage. Cepion, continué dans le commandement avec le titre de proconsul, eut Mallius pour collègue. Mais ne s’accordant pas ensemble sur les disposi tions militaires , ils partagèrent entr’eux le gou vernement de la province. Cepion eut la partie qui est à la droite du Rhône. Il ne se passa alors rien de considérable dans le pays des Tectosages. Marcus Mure lias Scaurus , lieutenant de Mallius , fut attaqué et pris par les Cimbres. Cette défaite aurait ciù obliger les deux généraux à se réunir : les Citnbres le craignaient. Ils envoyèrent des ambas sadeurs ; et ils n’y eussent sans doute rien gagné, si l’orgueil , si l’ambition pouvaient jamais unir les boulines. Cepion, qui ne pouvait voir Mallius