56 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Tous les fabricants que nous venons de citer exposaient des produits manufacturés propres à faire apprécier lés qualités que présente le nickel comme couleur et comme résistance. Il ne paraît pas douteux que les applications de ce métal se multiplient consi dérablement, maintenant surtout qu’on sait lui enlever l’aigreur qu’il garde au sortir du creuset et le rendre malléable et ductile. Mercure. En ce qui concerne le mercure, l’Exposition de 1878 n’a révélé aucun fait nouveau, du moins au point de vue de la production industrielle; elle a seulement fait connaître l’existence de gisements de ce métal au Sénégal et en Australie; l’avenir montrera s’ils sont susceptibles d’exploitation. § i er . Autriche-Hongrie. — C’est le gouvernement autrichien qui exploite le gisement bien connu d’Idria, en Carniole : le cinabre y imprègne les calcaires et les dolomies des couches supérieures du trias : l’extraction annuelle atteint environ 3o.ooo tonnes. Le Ministère de l’agriculture exposait une série des diverses variétés de ces minerais, ainsi que des produits de leur traitement, mer cure métallique et vermillon. La production, en 1877, a été de 38o tonnes de mercure, 7 tonnes de cinabre en morceaux et 57 tonnes de vermillon. Citons aussi les Mines de Neumarkt, en Illyrie, qui avaient de même envoyé leurs produits. En Hongrie, le mercure était représenté, dans l’exposition de la Société géologique de Buda-Pesth, par des échantillons de minerais extraits delaminedeDumbrava, quia produit, en 1876, a3 tonnes de mercure métallique. § 2. Italie. —On connaît en Italie, dans la province de Gros- seto, une zone assez étendue de terrains imprégnés de cinabre. Le mercure paraît y avoir été amené, comme en plusieurs autres points du globe, par des éruptions trachytiques. M. Rosselli Angelo exposait des échantillons de cinabre de la mine du Siele, la plus