94 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Gr. V. La Société des émeris de l’Ouest, qui a obtenu la même récom- ci~43 P ense > exposait les sables qu’elle exploite sur les côtes de Bretagne, non loin de l’embouchure de la Vilaine et qui proviennent de la désagrégation et du lavage par les vagues de dépôts de sables stannifères. Ces sables renferment du quartz et diverses gemmes, notamment du grenat, du spinelle et du zircon, qui les rendent propres à servir aux mêmes usages que l’émeri. Cette société ex posait également des papiers et des toiles préparés avec les émeris de Naxos, qu’elle utilise aussi en quantités importantes. Depuis i864, on exploite aux Etats-Unis, à Chester, dans le Massachusetts, un gîte d’émeri considérable, qui suffit à peu près seul aux besoins de toutes les manufactures de l’Union. Les pro duits en étaient exposés, sous forme d’émeri en poudre et de papier à l’émeri, par MM. Bæder, Adamson et C ie , de Philadel phie. Pierres à polir diverses. — Outre l’émeri, et pour des usages différents, on emploie au polissage un assez grand nombre d’autres substances. Nous citerons d’abord le silex, qui sert à la confection des toiles et papiers à polir compris dans la catégorie des papiers dits de verre. M. Billette exposait dans la section française des toiles et papiers ainsi fabriqués avec de la poudre de silex rouges et blancs. Les tripolis étaient représentés par des échantillons de Menât, en Auvergne, où ils proviennent de la calcination naturelle des schistes charbonneux. Les pierres ponces figuraient à la fois dans la section italienne, exposées par M. Bacot, et dans la section française, exposées par M. Scoppini. Les îles Lipari sont le centre principal de produc tion, et l’Italie en exporte environ 5.ooo tonnes par an. Nous citerons enfin les terres ferrugineuses et les oxydes de fer calcinés employés pour le polissage, et, dans ce groupe, la poudre dite poüdre Grosset-Grange, exposée par M. Béai, et les rouges à polir et colcotars exposés par M. Mélot et obtenus par la calcina tion des pyrites»