SUCRERIE ET RAFFINERIE. 15 à la puissance de production des usines a obligé les constructeurs Gr. vi. à augmenter et à perfectionner leur outillage. ~ L’installation des grandes fabriques permet d’obtenir une ré duction très sensible sur les frais généraux de fabrication, et, par suite, sur le prix de revient du sucre. Le travail de ces fabriques nécessitant une active surveillance, on a adjoint à chaque usine centrale un chimiste qui, par des analyses fréquentes, peut se rendre un compte exact des diverses phases du travail des jus et rechercher le remède à chaque difficulté nouvelle. On a été amené à perfectionner le mode de travail et le matériel employé, afin d’éviter les pertes de sucre produites en fabrication ou laissées dans les résidus. On a employé avec succès la repression pour l’épuisement des pulpes de betteraves, ainsi que le lavage des écumes de carbonatation. Divers moyens ont été proposés pour évi ter les entraînements de gouttelettes sucrées dans les appareils de concentration et de cuite, et pour rendre le clairçage à la turbine plus actif et plus économique. Les sucres blancs très purs ainsi obtenus ont permis d’essayer directement en fabrique le moulage des sucres, pratiqué déjà par quelques raffineurs. Mais le progrès le plus important réalisé dans l’industrie sucrière a été l’application du procédé d’extraction de M. Dombasle, perfec tionné en 186/1 par M. Robert et connu sous le nom de diffu sion; ce procédé a pris un grand développement, surtout en Alle magne où il a obligé les fabricants à donner tous leurs soins à la culture de la betterave en vue de sa richesse saccharine. La création de grandes usines travaillant la canne à sucre a conduit également à un travail plus économique; l’imbibition et la repression de la bagasse sont employées actuellement dans beaucoup de fabriques. On a tenté d’appliquer à la canne le travail usité pour la betterave, soit le râpage combiné avec la pression, soit la diffusion directe de la canne ou seulement de la bagasse. L’usage du triple effet s’est généralisé, et l’on cherche de plus en plus à introduire dans les fabriques de sucre de canne tous les perfectionnements appliqués à la sucrerie indigène. Nous aurons à examiner par la suite chacun de ces procédés dont les résultats font actuellement de l’industrie sucrière l’une