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COLS-CRAVATES, ETC. 73 tain ajustement adapté au cou, d’un tissu commun pour les soldats, de mousseline ou d’étoffe de soie pour les officiers. Cette piece d’étoffe faisait le tour du cou, revenait se nouer par devant en rosette, et laissait tomber gracieusement sur la poitrine deux bouts, tantôt unis, tantôt garnis d’un gland ou d’une houppe. Cet ajustement fut adopté pour la troupe des cavaliers nouvellement formée et le nom qui le désignait servit à désigner les soldats eux-mêmes. Le nom de Royal-Cravate s’appliqua à un des régi ments les plus renommés de l’armée française et ne disparut que lorsque les soldats furent licenciés par la Révolution. LA CRAVATE CHEZ LES ROMAINS. Si l’on voulait fouiller l’antiquité pour rechercher un objet qui ressemblât à la cravate, on ne trouverait rien qui ait précédé le focale des Romains, que M. Quiclierat (l) appelle le focal : «Le local consiste en une longue pièce d’étoffe qui est fixée au cou par un coulant, et dont les deux bouts sont engagés dans la ceinture.» Tel est le focal de M. Quicherat; mais il convient de remarquer que l’auteur ne s’en occupe que parce qu’il décrit le costume du légionnaire représenté sur la colonne Trajane. Le focal, cepen dant, trouvait sa place dans le costume civil; c’était, en ce sens, un linge plissé qu’on mettait autour du cou. Guillaume Adam, dans son ouvrage sur les Antiquités romaines ®, nous apprend que les Romains faisaient usage de mentonnière, pour se garantir la gorge et le cou du froid, et les focalia étaient souvent employés par les orateurs qui, par état, se mettaient en garde contre les rhumes et les maux de gorge (voy. Horat., IV, Ai ; Martial, XIV, 1 k 2 ) ; de cet usage on a conclu que « le focale » dérivait de j'auces, gorge. Quelques Romains employaient, pour remplacer «le focale, » un mouchoir qui enveloppait le cou. Ainsi Ovide dit : «Cœsitium collo circunivolutum , » et Suétone nous enseigne que Néron (Sue- tnne, Néron, § î), se servait d’un sudarium; encore aujourd’hui, dans quelques pays, on a conservé l’habitude d’appeler la cravate un mouchoir de cou. f| ) ffintoire du cnstnme en France, p. h h. * h vol. in-V\ Strasbourg, 17-ih.