BOUTONS. jusqu’à présent, décerné la palme pour le goût et la supériorité de Gr. iv nos produits. Cl 37 Les fabricants étrangers ne peuvent nous en donner un témoi gnage plus éclatant que l’obligation dans laquelle ils semblent se trouver, pour écouler leurs produits, de se servir d’inscriptions françaises pour les cartes et les boites qu’ils emploient à l’embal lage de leurs produits. Les cinq sixième des boutons fabriqués à l’étranger portent sur leurs cartes ou leurs boîtes, ces inscriptions : «Modes de Paris. » «Nouveautés de Paris.» «Nouveautés fran çaises.» «Boutons de Paris.» Très souvent même, quand la fabrication le permet, les culots des boutons portent des désignations françaises. Nous avons, à différentes reprises, au nom de l’honnêteté pro fessionnelle, recommandé en haut lieu l’introduction dans les traités de commerce d’une clause qui nous paraît réclamée par la moralité, et qui profiterait à la fois à l’industrie honnête et à la consommation. Ce serait l’obligation, pour les Etats contrac tants, d’imposer à leurs industriels et commerçants l’usage exclu sif d’étiquettes portant des inscriptions rédigées dans la langue respective du pays producteur. Si nous demandons trop en voulant faire de cette mesure une question internationale, on nous permettra de dire, que la France pourrait, au moins chez elle, suivre un bon exemple que lui donne l’Angleterre. La loi anglaise donne le droit de saisir, non-seulement les mar chandises destinées à l’Angleterre, mais encore celles qui y tran sitent, lorsqu’elles portent des estampilles destinées à tromper les acheteurs, et à faire passer pour anglais des produits fabriqués dans d’autres pays. Nous croyons pouvoir demander que la douane française soit autorisée à refuser l'entrée, à confisquer même, comme cela se fait chez nos voisins d’outre-Manche, toutes les marchandises étrangères qui porteront des inscriptions françaises.