BOUTONS. 43 Gr. IV. KTHANGElt. C1 37 Si l’on devait juger la production de cet article par les trop modestes expositions étrangères qu’il nous a été donné d’examiner, on se ferait une idée bien inexacte de son mérite. dette réserve des boutonniers étrangers a-t-elle été inspirée par l’intention prudente de dissimuler à leurs concurrents la mesure de leurs forces et de leurs ressources? Nous serions presque tenté de le croire, car nous avons le regret de constater, qu’à quelques exceptions près, les expositions de boutons étrangers ont été très médiocres. En tout cas, l’abstention de l’Allemagne a été une véritable la cune pour l’industrie des boutons. L’Allemagne est le pays qui a fait les plus grands progrès, et qui, après la France, doit être placée aujourd’hui au premier rang. Sa participation à l’Exposition de 18 78 nous eût fourni d’utiles documents que nous n’avons pu trouver dans d’autres pays. L’Allemagne seule, après la France, fabrique absolument tous les genres de boutons. Ce pays a cet immense avantage sur ses concurrents, que tout le personnel employé par ses fabricants coûte moitié moins cher qu’en France. La main-d’œuvre entrant pour 4o p. 0/0 environ dans les prix de revient, la lutte sera toujours difficile, tant que la situation économique de ce pays ne sera pas changée. L’Autriche seule (pour les boutons comme pour tous les arti cles de la Classe 37) a participé d’une façon très honorable à notre grande Exposition. Elle s’est fait représenter par une maison importante, fabricant, à l’instar des principales maisons de Paris, à peu près tous les genres de boutons. Nous avons pu constater aussi, par l’examen des quatorze fabri cants de boutons de nacre, d’ivoire et de corrozo, que, pour ces articles, l’Autriche perfectionne chaque jour sa fabrication. Les boutons de nacre de Vienne s’exportent dans le monde en-