Gr. IV Cl. 37. Outillage et procédés de fabrication. L’outillage du boutonnier est très important et très varié, et c’est une sérieuse entreprise que celle devant laquelle n ont pas reculé certains industriels de fabriquer eux-mêmes leur outillage, en annexant des ateliers, quelquefois très considérables, de con struction mécanique à leurs fabriques de boulons; mais cest aussi une entreprise éminemment utile et rationnelle, car elle met sous la main du boutonnier le moyen immédiat d’exécuter, dans son outillage, les modifications dont l’expérience lui a démontré 1 uti lité ou que lui imposent les variations de la mode. Aussi sommes-nous heureux de voir nos importantes manufac tures françaises entrer de plus en plus dans cette voie et pré parer ainsi le perfectionnement incessant, journalier, de cette belle industrie qui a déjà réalisé tant de progrès. Le travail du bouton n’est pas, du reste, ne saurait etre exclusi vement mécanique. Certains genres, les boutons en passementene et les boutons à l’aiguille, sont restés et resteront probablement du domaine du travail manuel ; la fantaisie, l’initiative, le gout per sonnel de l’ouvrier, devant jouer ici un rôle important. Dans beaucoup d’autres cas, où il n’est pas utile de développer de grands efforts de travail, les machines (presses, découpoirs, etc.), sont manœuvrés à bras. Mais la vapeur n’en joue pas moins un très grand rôle dans cette industrie ; presque toutes les fabriques de boutons fonctionnent maintenant au moyen de moteurs fixes ou de locomobdes de tous 36 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. tinés à la boutonnerie et dont la consommation est si importante aujourd’hui. Aucune autre industrie, croyons-nous, n’a résolu plus complè tement le grand problème économique de 1 utilisation des dechets de toutes matières. Les industries de la confection à Paris, employant de belles étoffes pour leur consommation, trouvent a en revendre les ro gnures aux boutonniers, qui sont à même de faire de très bons boutons en étoffes, à des prix relativement très bas.