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218 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Gr. IV. L’imperfection, le prix élevé, la prodigieuse lenteur de nos moyens de transport, sont aussi une cause d’infériorité depuis longtemps signalée, et qu’il nous importe de faire disparaître au plus tôt. Il est plus que jamais nécessaire de gagner de vitesse sur nos concurrents, et ce n’est pas en mettant quinze ou vingt jours à parcourir les distances qu’ils franchissent en trois ou quatre jours que nous pouvons espérer lutter victorieusement avec eux. Les progrès réalisés dans la voie des réformes postales et télé graphiques nous font espérer qu’on ne s’en tiendra pas là; mais ces améliorations, quelque notables qu’elles soient, ne peuvent nous faire oublier l’énorme chemin qu’il nous reste à parcourir pour arriver à une situation comparable à celle dont jouissent nos concurrents étrangers. D’autre part, nos écoles commerciales continuent à végéter dans une déplorable insuffisance. L’étude des langues étrangères y est tout à fait superficielle, l’enseignement de la géographie et de la statistique presque nul; celui même du calcul, dans ses parties les plus techniques, les plus spéciales, les plus nécessaires au com merce, n’y reçoit pas des développements suffisants. Mais il est aussi une autre question plus générale, plus haute, dont l'étude et la solution immédiate s’imposent à notre pays : c’est la réglementation des échanges internationaux, c’est, pour dire le mot, la question du libre échange et de la protection. Sans vouloir hasarder des considérations doctrinales sur une question où sont engagés tant d’intérêts divers et contraires, nous pouvons, en restant dans les limites de la classe 37, dont les in térêts sont les nôtres, faire remarquer que la liberté des échanges est une question vitale pour les industries qui la composent, comme pour toutes celles qui ont besoin, pour vivre et se développer, de posséder à l’étranger de vastes débouchés. Nous pourrons, sans discuter les effets généraux qu’on peut attribuer à la libre concurrence, affirmer, du moins, qu’elle a lar gement profité aux industries de notre classe, à 1 instruction de leurs ouvriers, au zèle actif de leurs chefs, à leurs progrès de tout genre. Il est bien entendu que, dans notre pensée, le libre échange,