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RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS GÉNÉRALES. 217 aussi de nos modèles, mais avec une réserve de bon goûl, elle Gr. rv. tend à se créer de plus en plus des types spéciaux, un genre na- ^ tional qui a son cachet très élégant et très particulier; elle a l’am bition honorable et très légitime d’avoir des femmes bien mises, des hommes vêtus avec goût, sans copier les modes parisiennes. Cette conduite, qui lui a parfaitement réussi, puisque ses ex posants delà classe 07 étaient les plus nombreux, et ses produits les plus remarquables, après les nôtres, mérite d être proposée comme exemple aux autres nations. De toute façon, les progrès de la concurrence tendent donc au même résultat : suppression des monopoles, développement simultané des moyens de lutte dans tous les centres de production. Tel est l’avenir certain que nous devons envisager résolument, pour essayer d’en atténuer les conséquences économiques, qui pourraient bien être désastreuses pour nous. Pour y réussir, il sera essentiel de ne plus compter outre me sure sur les qualités qui ont fait, jusqu’ici, notre supériorité; sur le goût de nos artistes, la vive intelligence de nos ouvriers, 1 acti vité de nos chefs d’industrie. 11 faudra nous appliquer, avec lo plus grand zèle, à conquérir les qualités qui nous manquent, a combler les lacunes, à corriger les vices de notre organisation éco nomique. Notre esprit casanier, qui est un de nos caractères nationaux, nous éloigne de l’étude sur place des vrais besoins de nos débou chés, du terrain de la lutte, que nos rivaux commencent à nous disputer avec acharnement, et, tandis que les Anglais, les Alle mands, les Suisses, avec cet esprit nomade qui les distingue, vont eux-mêmes se créer des relations dans les pays lointains, dont ils s’assimilent rapidement la langue et les habitudes, tandis quils se créent des centres anglais, allemands ou suisses, sur le sol dou ils veulent nous chasser, nous nous contentons d’attendre chez nous les commandes d’intermédiaires dont nos concurrents réus sissent de plus en plus à s’affranchir, et qui, trop absorbes par des affaires diverses, ne peuvent suffisamment étudier et les be soins du pays d’exportation et les ressources du pays de production au point de vue de chaque spécialité.