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206 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Sur les à,5oo,ooo francs de tissus montés par les manufac turiers, ou livrés à l’intérieur pour être transformés en bretelles et jarretières par des monteurs spéciaux, une bonne part, que nous aurons à évaluer, va encore à l’exportation. Le nombre des métiers employés est de douze cents. Celui des ouvriers et ouvrières, en proportion à peu près égale, est de deux mille gagnant, en moyenne, les hommes 5 francs, les femmes a francs. L’application des moteurs à vapeur, qui s’est généralisée dans les usines de Rouen, remonte plus haut que 1867. Il s’est produit, depuis cette époque, dans la construction des métiers à tisser, des perfectionnements qui ont donné des produits meilleurs avec éco nomie de travail. Le centre Rouen-Paris tire ses laines mérinos de France; ses laines genaps d’Angleterre. Il demande ses cotons fins aux fila tures françaises du Nord, ses mousselines à celles de Rouen. La plus importante maison de Rouen file elle-même les cotons qu’elle emploie. Ses fils caoutchouc, en gomme couverte, sont de provenance française ; ses gommes nues lui viennent de France et d’Angleterre. La concurrence, entre les fils de caoutchouc français et anglais, soulève, au plus haut degré, la grande question des tarifs des douanes et des traités de commerce, sur laquelle nous ne voulons pas revenir ici, l’ayant abordée ou indiquée plusieurs fois ailleurs. Centre Saint-Étienne-Saint-Chamond. Le centre Saint-Etienne-Saint-Chamond ne fait que les tissus élastiques en soie, c’est-à-dire à trame de soie. Excepté dans les organsins, dont la chaîne est de soie, c’est toujours le coton qui accompagne et soutient le fil caoutchouc pour former la chaîne. Dans les deux localités on fait les tissus pour chaussures, pour bretelles et jarretières et, en quantité notablement moindre, pour ceintures. Saint-Chamond produit surtout les tissus pour chaussures, et Saint-Etienne, les tissus pour bretelles et jarretières.