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12 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Gr. iv. on Norvège, en Suède, en Russie, des familles entières tricotent C1 ~ 7 à l’aiguille, pendant les longues soirées d’hiver, des bas, des gi lets et autres articles pour leur usage personnel. En France, on tricote aussi à la main des châles, des capelines et toutes sortes de vêtements d’enfants et autres objets de fantaisie qui suivent les caprices de la mode. Mais la grande production s’obtient sur des métiers rectilignes ou circulaires de dimensions diverses; les mé tiers rectilignes sont disposés pour faire une ou plusieurs pièces à la fois; certains en produisent jusqu’à huit, et toutes à lisières; mais alors ce sont de grandes machines qui réclament un moteur puissant, et ne peuvent être utilisées qu’en manufacture et non pas chez l’ouvrier. Les métiers circulaires, c’est-à-dire ronds, sont de diamètres différents, selon l’objet qu’on veut produire; ainsi, pour les bas sans couture, le diamètre est proportionné à la grosseur de la jambe, et, pour les gilets et les jupons, il laut des diamètres en rapport avec la circonférence du corps. L’outillage perfectionné à marche rapide est plus important en Angleterre que dans aucun autre pays, c’est la cause de son im mense production. La Saxe aussi est bien pourvue de métiers nou veaux, et, de plus, elle est en situation de produire à plus bas prix que l’Angleterre et la France, attendu que le salaire de l’ouvrier bonnetier y est inférieur de ko p. o/o. Les États-Unis d’Amé rique, quoique nouveaux venus dans cette industrie, sont néan moins très avancés dans la construction des machines, et nous devons nous attendre à les avoir pour concurrents sérieux sur notre marché français dans un temps peu éloigné. La France n’est pas moins bien outillée que les pays que nous venons de citer, et. si elle lest moins grandement, les qualités productives de ses mé tiers ont un égal mérite; mais les salaires des ouvriers se sont élevés dans une proportion notable, en même temps que les frais généraux devenaient plus considérables; il en résulte une difficulté très grande pour les industriels français de défendre leur propre marché de l’invasion de la bonneterie allemande et anglaise. On construit en Angleterre, en Allemagne, en France et aux Elats-unis, des machines nouvelles pour la bonneterie; c’est l’An-