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GANTERIE DE PEAUX. 201 L’abstention de l’Allemagne nous a également privés de moyens de comparaison. L’Amérique du Nord, bien que fabriquant peu encore, produit cependant déjà diverses sortes, telles que les gants d’agneau piqués et les gants de castor, qu’il eût été intéressant d’étudier au point de vue des efforts que fait ce pays pour s’affranchir des produc tions européennes. Ce moyen d’étude nous a encore manqué et nous l’avons regretté. La Belgique suit Grenoble pour les gants de chevreau à bon marché, et elle a prouvé qu’elle avait fait de grands progrès pour la qualité des produits qu’elle fabrique. Malheureusement le nombre des exposants belges était trop restreint. Le Luxembourg mérite une mention spéciale pour les progrès de fabrication que son exposition a révélés. Les fabricants d’Autriche et d’Italie ont exposé des gants d’a gneau, dont ils partagent avec Milhau la spécialité. Leurs gants sont bien fabriqués, et leurs peaux solides. Leurs produits sont très recherchés sur les marchés d’Angleterre et d’Amérique, à cause de leurs prix relativement peu élevés. Le Danemark comptait quatorze exposants. L’industrie de la gan terie s’est développée dans ce pays, depuis dix ans, d’une façon inattendue, car il faisait à peine 12,000 francs d’affaires par an, et il produit aujourd’hui pour 1,200,000 francs de gants, princi palement destinés au marché anglais. Les divers fabricants de Suède, de Russie, d’Espagne et de Portugal, avaient envoyé des produits qui se faisaient remarquer aussi par des qualités spéciales, dénotant un certain progrès. La production de ce pays n’atteint pas encore un chiffre important, mais elle paraît tendre à s’accroître. . Citons, à titre d’encouragement, un fabricant de ganterie de Montréal (Canada), que nous retrouverons sans doute mieux ou tillé à une prochaine Exposition universelle, car son pays progresse visiblement dans différentes industries.