190 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Le Japon n’était représenté à l’Exposition que par quatre fabri cants d’éventails. Deux maisons de Kioto ont obtenu chacune une médaille de bronze; leur exposition représentait surtout l’article à bon marche, mais bien fini. Les deux autres maisons, l’une de Ramagana, 1 autre de Siazmoko, nous ont également montré des articles courants bien conditionnés. Quoique faiblement représenté, nous jugeons que ce pays a fait dans la fabrication de l’éventail des progrès relativement plus grands que la Chine, qui est restée stationnaire depuis quelque temps. Le commerce que le Japon fait avec les États-Unis d Ameiique se chiffre par des milliers de caisses d’éventails, et le bon marché de ces éventails provoque à New-York une telle concurrence poui notre fabrication, que la vente de l’éventail ordinaire français est, en ce moment, presque nulle sur ce grand marche. Tout en adressant à la fabrication du Japon les memes eloges qu’à celle de la Chine, nous devons constater que ni l’un ni 1 autre de ces deux pays ne sait varier ses produits ; c’est seulement sur ce point que nous conservons notre supériorité sur le marché améri cain. Mentionnons, pour terminer la nomenclature des expositions étrangères en éventails, les produits envoyés par le gouvernement d’Annam et le royaume de Siam. résumé. Nous n’avons pas, à vrai dire, de découvertes nouvelles à si gnaler dans la fabrication de l’éventail depuis la dernière Exposi tion universelle; nous ne pouvons que constater un progrès réel dans l’ensemble de la fabrication. La seule innovation récente qui ait eu une grande influence sur la fabrication des éventails est l’application de la nacre d’Onent, qui remplace, aujourd’hui, en grande partie, la nacre blanche. Cette innovation est due à notre plus grand fabricant français, qui a aussi trouvé le moyen de teindre cette nacre en toutes nuances.