18'» EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Gr. iv. Le satin-coton anglais, que nous demandent, pour leurs cor- ci 37 SetS ’ P* us ^ eurs nia rcli«s d’exportation, notamment ceux de l’Amé rique du Sud, est frappé, en France, d’un droit d’entrée de i5 p. o/o en moyenne, ce qui permet aux Anglais d’établir les mêmes corsets à 15 p. o/o moins cher que nous. Comme toutes les industries de confection, celle des corsets est une des victimes les plus cruellement atteintes par la pro tection. Doublement frappée, par les droits sur les fils, d’abord, et en suite par les droits sur les tissus qu’elle emploie, elle a, à ces deux points de vue, une situation inférieure à celle de ses concur rents étrangers. Son exportation est d’environ 3 millions et demi; elle devrait, par la supériorité de notre goût et de notre main-d’œuvre, at teindre de g à î o millions. Pourquoi, par défaussés mesures économiques, abandonner à d’autres la très grosse part de l’article à bas prix, que nous pour rions faire aussi bien qu’eux. Après la disparition progressive et, aujourd’hui, presque com plète de la baleine, vrai désastre inévitable, qui frappe exclusive ment la fabrication du corset riche, si, comme nous en sommes menacés, nous subissons encore le désastre volontaire du relève ment des barrières internationales, notre exportation, loin de pro gresser, sera condamnée à décroître dans une large mesure. J. Hartog.