CORSETS. 179 Gr. IV. Corset cousu sur mesure. — Cl 37» La production de cet article a notablement diminué depuis 1867, pour la consommation courante. Ce résultat, qui s’est pro duit plus spécialement à Paris, a eu pour cause unique la con centration de la vente dans les grands magasins de nouveautés. Beaucoup de corsetières sur mesure ont disparu ou végètent pé niblement. Par contre, pour les corsets riches se vendant de 5o à i5o francs et au-dessus, les corsetières de Paris ont conservé, dans le monde entier, le monopole de la clientèle riche et élégante. Quel ques maisons parisiennes ont des succursales à Londres; les cor setières, qui font le même genre dans quelques autres grandes capitales, sont les élèves des corsetières parisiennes ; c’est de Paris qu’elles tiennent leur goût et leur adresse, et c’est à lui qu’elles demandent les accessoires de leur fabrication. Corset tissé ou sans couture. Cette branche d’industrie est restée, en France, presque sta- tionnaire depuis 1867. Si quelques maisons ont sensiblement progressé, d’autres ont vu se réduire le chiffre de leurs affaires. Ce résultat presque néga tif est dû, paraît-il, à ce que les fabricants, se fiant trop au fort apprêt qu’ils doivent donner à leur article, comme dernière façon, livraient des tissus très inférieurs à ceux des corsets cousus de prix % équivalent. Néanmoins, depuis trois ou quatre ans, des fabricants sont en trés, pour la qualité des tissus, dans la voie du progrès; des fa bricants nouveaux ont cherché à établir leur réputation par des améliorations nettement caractérisées. Le corset tissé français est encore en grande laveur à l’étranger, mais seulement pour les belles sortes. Les qualités ordinaires, sur tout les communes, ont complètement cédé les marchés d’expor tation aux articles similaires anglais, allemands et américains, qui se fabriquent par quantités énormes. Le tissage du corset en France est aujourd’hui exclusivement 1 2 1