COLS-CIUVATES, ETC. 173 Ces spécimens attestent, d’une façon évidente, l'infériorité des pro- Gr. IV. duits espagnols et de la fabrique de Barcelone. Les faux cols,.s’ils ont quelque originalité, manquent de cachet; les tissus sont com muns, les devants disgracieux, la confection très ordinaire. Sans les droits énormes qui grèvent les articles étrangers et défendent la production nationale, les chemises françaises ne tarderaient pas à reprendre le chemin de la Havane et des colonies espagnoles. Italie. — La lingerie de ce pays ne mérite ni critique ni éloge. République Argentine. ■— Autrefois Buénos-Ayres n’achetait que de la lingerie française. Les droits d’entrée exorbitants établis par la République Argentine, et qui, paraît-il, ne tarderont pas à être augmentés, ont favorisé rétablissement d’ouvroirs et d’ate liers où se fabriquent les articles de lingerie. C’est un spectacle curieux et digne d’intérêt que celui de chemises faites à Buénos- Ayres et copiées sur les types de la fabrication française! Il est juste d’ajouter que ce sont des concitoyens qui ont introduit les types, les procédés et le matériel de notre pays. Amérique du Nord. — De même que l’Angleterre, l’Amérique du Nord tient à ses formes nationales; ses chemises sont dissem blables des nôtres, et il est à désirer qu’elle ne change pas ses ha bitudes de longtemps. Une maison de lingerie en papier a exposé de très curieux spé cimens de cols et manches; il paraît que cette fabrication est des plus importantes et représente 6 à 7 millions d’affaires. Suisse. — Il semblerait que la Suisse, qui, d’une part, produit beaucoup de tissus de coton et un grand nombre des éléments em ployés dans la lingerie, et, d’autre part, renferme beaucoup d’ou vriers instruits et qui vivent de peu, doive être très propre à la con fection des chemises et autres articles. Eh bien, il n’en est rien, et tout ce qu’elle nous a présenté n’offre qu’un médiocre intérêt.