COLS-CRAVATES, ETC. 167 d'étoffes déterminées; il s’agit de faire, au moyen de tissus bien Gr. IV. fabriqués et taillés d’après certaines règles, des vêtements com- ^ modes et élégants; il s’agit, tout en restant dans les limites du bon goût, d’améliorer sans cesse les formes et de perfectionner la fa brication. Si nous examinons attentivement la fabrication française, nous remarquons avec satisfaction, aussi bien dans les maisons de gros que dans les maisons de détail, une recherche constante du beau dans la modification des formes et dans le fini du travail. Des améliorations nombreuses sont apportées dans la coupe ; les de vants, les cols, les poignets, sont plus gracieux, plus simples et plus variés qu’autrefois; leur nombre, si restreint précédemment, et aujourd’hui si considérable, permet de faire des chemises qui ré pondent à lage, à la structure et à la physionomie particulière de chaque consommateur. Les modèles originaux frappent les yeux des moins compétents et des plus inexpérimentés. Ainsi nous rencontrons des chemises avec double plastron ou double devant que les uns appellent chemise réversible et les autres chemise renaissance ; Des chemises avec plastron en toile et le dessous du plastron en flanelle; Des chemises se boutonnant sur le côté ou par derrière; Des chemises sans boutonnières; Des chemises à devant infroissable; Des chemises-gilets; Des chemises-cuirasses (dont le plastron adhéré à la poitrine la plus maigre). Nous n’avons pas la prétention de citer tous les modèles intéres sants, mais il nous est agréable de prouver que tout ce que la che miserie produit de nouveau a sa racine dans la fabrication fran çaise. Aussi un des premiers soins des étrangers qui arrivent dans notre pays est de commander des chemises parisiennes. De la est née la prospérité des grandes maisons de détail, qui travaillent non seulement pour nos compatriotes, mais encore pour toute la popu lation étrangère qui foule notre sol ou traverse notre pays sans s’y fixer. Si le chiffre d’affaires «pour usage» que réalisent les étrangers