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C0LS-C1UVATES, ETC. 165 Qu’on se souvienne que, dès 1860, la chambre de commerce Gr. IV. attribuait à la chemiserie-lingerie un chiffre daffaires de près de ^ ^ 1 8 millions de francs, et, à la lingerie, de plus de à 2 millions de francs, soit un chiffre total de 60 millions de francs. On admettra bien que ce chiffre a doublé aujourd’hui, et que, pour le département de la Seme, d s’élève à plus de 100 imitions de francs. D’autre part, il est constant que presque tout, le com merce d’exportation est localisé à Paris; et que, sur ce rhiflre de plus de 100 millions de francs, la moitié, presque les deux tiers, sont destinés à l’étranger. Combien, à l’aide de cette seule com paraison, nous sommes déjà loin des évaluations de 1 administration des Douanes! Et, assurément, s’il faut attribuer près de 100 mil lions à l’exportation, il est juste de faire une part au moins double à la consommation intérieure. Il en résulté, suivant nous, que la chemiserie-lingerie atteint à un chiffre d’environ ko millions de francs d’affaires avec l’exportation et d’au moins 90 à ton millions de francs avec l’intérieur; il doit en etre, a peu de chose près, de même pour la lingerie de femme, et le chiffre général de ces deux industries ne doit pas être sensiblement inférieur à aa5 ou übo millions de francs. Nous sommes d’avis que nos évaluations sont plus près, ou, si l’on veut, moins loin de la vérité que les chiffres produits par les statistiques douanières, et,encore une fois, de même que lorsqu’il s’est agi du dénombrement du personnel ouvrier, nous ne les pré sentons qu’avec la réserve commandée par la plus eleinentaiie piu- dence. Trop heureux si, un jour ou 1 autre, 1 administration ou quelque statisticien entreprend la réfutation de nos chiffres à l’aide de pièces et de documents dont nous ne pouvons aujourdhui que signaler et regretter l’absence. Si l’on nous démontre alors que nous nous sommes trompé, loin d’en éprouver des regrets, nous aurons la satisfaction d’avoir appelé la lumière là où, jusqua pré sent, régnent les ténèbres, et d’avoir, par nos erreurs mêmes, servi la cause de la vérité.