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164 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Gr. rv. Si l’on veut non pas s’en rapporter à ces chiffres, qui sont très loin d’être exacts, mais prendre acte de ces chiffres pour faire la part spéciale de la lingerie dans le commerce général des vêle- menls, on devra lui attribuer environ les deux tiers de toutes les sommes fournies par les tableaux annuels de l’administration des douanes. Ainsi l’exportation de la lingerie serait : ( de 1867 à 1856 de 10 à 11 millions par an. Pour la période j de 1857 à 1866 de 3i à 3 2 ( de 1867 à 1876 de 20 à 9 1 Nous avons déjà observé que les chiffres de l’administration n’é taient pas conformes à la réalité; nous allons le démontrer par quelques exemples pris dans un des tableaux de l’exportation, le tableau du commerce spécial. Ainsi la moyenne du chiffre d’affaires avec le Mexique, non seulement pour nos industries, mais pour le vêtement, est, pour la période décennale de 1867 à 1876, de 713,671 francs. Il sullit de citer ce chiffre pour qu’il soit permis de sourire. Comment, dans l’ensemble des industries vestiaires, le Mexique n’aurait reçu que pour 700,000 francs de nos pro duits! Mais une seule des maisons de commission, en relations avec celte contrée, peut atteindre à ce chiffre, et, sans exagération, le dépasser. Il en est de même du chiffre d’affaires réalisé avec le Pérou. Nous voyons qu’en 1876 le Pérou a reçu 1,962,363 francs de nos produits, mais ce chiffre est à peine celui de deux ou trois maisons importantes. Que dire du chiffre de l’Uraguay? En 1875, il est de 1,106,70/1 francs, et, en 1876, de 2,288,099 francs! Mais il n’est personne qui ne sache que Montevideo reçoit annuel lement plus du double rien qu’en chemises d’homme! Si nous ne mentionnons que ces exemples, ce n’est pas que d’autres points de comparaison fassent défaut, mais c’est parce que nous avons pu, avec plus de certitude, contrôler l’exactitude de ces chiffres. Pour nous, les chiffres fournis par l’administration (toujours en ce qui concerne notre étude spéciale) ne donnent ni le quart ni la moitié de la vérité. Oui, il faudrait plus que doubler pour arriver à une appréciation exacte de l’importance des affaires de la lingerie.