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COLS-CRAVATES, ETC. 153 cessif. Nous nous empressons d’ajouter que, si nous avions voulu, <> r . iv. d’une part, faire entrer en ligne de compte les ouvrières bro- deuses, dentellières et autres, qui travaillent pour la lingerie, et, d’autre part, tenir compte du nombre prodigieux de mains que représente le travail des machines à coudre, notre cbitlre aurait été bien plus considérable. Quoi qu’il en soit, nous n’osons le pré senter qu’en faisant les plus expresses réserves. Si nous admettons que notre effectif de 200,000 ouvrières soit constant, combien sont employées à la lingerie-chemiserie pour hommes, combien à la lingerie pour femmes et pour enfants? Suivant nous, la première de ces industries doit occuper de 100 à 110,000 ouvrières, et la seconde de 90 à 100,000 personnes. Salaires des hommes, des femmes et des enfants. La question des salaires n’est pas moins délicate que celle de l’évaluation du personnel, et doit se réduire au personnel des ou vrières libres. Comment, en effet, apprécier le salaire des enfants, des filles et des femmes employées dans les établissements reli gieux? Les ouvroirs et les institutions de même nature se com portent comme de véritables entreprises industrielles, et ne livrent pas à la connaissance du public les rémunérations et les salaires du personnel qu’elles emploient. C’est ce qui résulte des apprécia tions consignées dans le livre de AL Leroy-Beaulieu, auquel nous avons fait déjà plusieurs emprunts. Après avoir passé en revue toutes les fondations dues aux congrégations, il s’exprime ainsi: «A l’aspect de ce déplacement de la charité privée, les premiers sentiments qui saisissent l’âme sont ceux d’une profonde admira tion et d’une ardente sympathie. Mais, si l’on passe à l’examen scrupuleux des détails, il n’est que trop aisé de découvrir les dé fauts d’un grand nombre de ces institutions. La plupart d’entre elles ne sont pas seulement des écoles, ce sont des ateliers : on ne s’v contente pas d’enseigner aux jeunes filles l’exercice d’un métier et de les aider, lorsqu’elles sont instruites, à trouver des places ou du travail ; mais on vend en masse les produits à de grandes maisons de commerce. Quelques ouvroirs même prennent à l’entreprise et soumissionnent, en quelque sorte, des travaux