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152 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Cl. 37. Gr. iv. nous, le soin de répondre : «La grande majorité des ouvroirs dit M. Leroy-Beaulieu, n’enseigne qu’un seul métier; ce sont des ateliers de fabrication homogène ; or il arrive que presque tous ont adopté le même état, la couture. Les trois quarts, au moins, de ces institutions se bornent à l’apprentissage des travaux d’aiguille, et non pas de tous les travaux d’aiguille; mais seulement d’un très petit nombre. »— «Presque tous les ouvroirs de province, dit un auteur qui a étudié de près cette question, s’adonnent, en gé néral, à des travaux de confection assez simples, pour le compte d’entrepreneurs parisiens. La chemiserie y occupe la place princi pale (2) . » M. Jules Simon a pu affirmer que, sur cent douzaines de chemises qui entrent dans le commerce de Paris, les ouvroirs en ont cousu quatre-vingt-cinq douzaines. Celte assertion, quand on étudie les faits, paraît fondée. On le voit, la lingerie a le droit de revendiquer la plus grande partie des ouvrières occupées dans les établissements religieux. Si l’on prend pour exact 4e nombre de 200,000 que nous énoncions tout à l’heure, il y a, suivant nous, plus de 100,000 femmes, filles ou enfants, adonnées aux travaux de la lingerie. En résumé, nous sommes d’avis que, pour tout notre pays, le personnel de la lingerie se décompose actuelle ment de la façon suivante : Le département de la Seine comprend environ.. '23,000 personnes. Les autres départements comprennent 25,000 Les prisons (maisons centrales, d’arrêt, de cor rection) 2,5oo Les établissements religieux (ouvroirs, maison de refuge, internats, etc.) i5o,ooo Total 900,5oo L’effectif total est représenté par un chiffre approximatif de 200,000 ouvrières. On voit par quelle suite de raisonnements, par quelle série de déductions, nous sommes arrivés à ce chiffre, qui peut paraître exorbitant, mais qui, selon nous, n’a rien d’cx- (l > P. Leroy-Beaulieu, op. f. cit. Monnier, s. De l’organisation du travail manuel des jeunes filles, n p. 9.