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128 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Gr. IV. qj g 7 LINGERIE. Après avoir donné des détails sur l'historique de la lingerie, le rédacteur de l'enquête entre dans l’examen détaillé des articles : «Parmi les objets confectionnés par les lingers, dit-il, la che mise de femme occupe une place importante. Les chemises de luxe, surtout celles du prix le plus élevé, en batiste line avec bro deries et dentelles, sont expédiées en Russie, à New-York et à la Nouvelle-Orléans; on en exporte aussi pour l’Espagne et le Por tugal; malheureusement la Saxe nous fait, pour cet article, une concurrence sérieuse. «Il n’en est pas de même pour ce qui concerne les objets de fantaisie connus sous le nom de lingerie fine, tels que les cols, les manches, les bonnets, les pèlerines, les robes du matin et autres articles analogues. Rehaussées par le goût parisien, ces confections ne craignent aucune comparaison; elles sont garnies avec des va- lenciennes, des blondes, des rubans et des dentelles en imitation, dont le prix ajoute beaucoup à la valeur des tissus et rend toute évaluation impossible. Ainsi un trousseau peut atteindre le chiffre de 2,000 francs, et une corbeille de mariage, rien que pour l’ar ticle lingerie, peut valoir de 8 à 10,000 francs. Les layettes d’en fant coûtent de aoo à 3,ooo francs, selon la garniture qu’on y ajoute. Plusieurs maisons de Paris confectionnent uniquement ces articles de luxe, dont elles exportent des quantités considérables à destination de Lima, de Valparaiso et du Brésil. « Le travail est organisé dans la lingerie comme dans l’indus trie des modes. « Les maisons les plus importantes font exécuter elles-mêmes tous leurs travaux dans leurs ateliers, mais le plus grand nombre des lingères est obligé d’avoir recours à des sous-entrepreneurs qui, parfois, emploient à leur tour d’autres sous-entrepreneurs. «Cessous-entrepreneurs, auxquels l’enquête a dû consacrer un