112 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Gr. rv. d’Orléans, régent de France, ayant refusé de donner la chemise à la duchesse de Bourgogne, en reçut l’ordre exprès du roi. On ne peut pas se rendre plus exactement compte du rôle et du fonctionnement de la chemise au xvm e siècle qu’en prenant con naissance de l’article si précis et si consciencieux que contient le Dictionnaire encyclopédique de Diderot au mot chemise. C’est par ce document des plus intéressants que nous terminerons notre élude historique : «La chemise est la partie de notre vêlement qui touche immé diatement à la peau; elle est de toile plus ou moins fine, selon la condition des personnes. Celle des femmes est une espèce de sac, faite d’un même morceau de toile plié en deux. On coud les côtés sur toute leur longueur, excepté par en haut, où l’on laisse deux- ouvertures pour y assembler les manches, et par en bas pour y ajuster des pointes ou morceaux de toile coupés en triangle, qui donnent à la chemise plus d’ampleur par le bas que par le haut et lui font faire la cloche. On échancre le haut du sac; mais l’échan- crure n’est pas divisée en deux parties égales par le pli du mor ceau de toile dont une des parties forme le devant de la chemise, et l’autre, le derrière. Elle est toute prise sur le devant; cependant la chemise laisse le cou entier et une petite portion des épaules dé couverts par derrière et la moitié de la gorge, au moins, par de vant. On fait un ourlet au bas et au haut. On orne assez souvent le haut d’une petite bande de toile plus fine ou d’une dentelle, qu’on appelle tour de gorge. La chemise descend presque jusqu’au cou-de-pied; les deux manches ne vont guère au delà du coude. On appelle gousset les morceaux de toile qui sont placés sous les ais selles, et qui servent à assembler, dans ces endroits, les manches avec le corps de la chemise. Elles sont partout de la même lar geur, excepté vers leurs extrémités, où elles sont rétrécies et fron cées sur un poignet ou sur un ruban de fil, qui entoure assez exactement le bras. «La chemise des hommes ne descend guère au delà des ge noux; elle est ouverte par les deux côtés, où l’on ajuste deux petites pointes ou coins pour assujettir la couture, et sur la poitrine; pour empêcher la toile de se déchirer et de s’ouvrir davantage, on la