Volltext Seite (XML)
108 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Gr. iv. siècle suivant, au lieu des gorgerettes et pièces d’estomac, on Cl 37 ^ aisse a PP ara, ' tre » a l a lisière de la robe, une encolure de chemise finement brodée ; la chemise continue à se montrer par les fentes de la cotte et à l’extrémité des manches. Cest sous Charles VIII et Louis XII que les brayards laissent sortir la chemise entre le haut de chausses et le pourpoint. Mais il n’est pas donné à tout le monde de pouvoir acquérir de la fine toile de Hollande; malgré cela, le sentiment de la coquetterie l’emporte; aussi quelques-uns font apparaître ces mouchoirs à la fente de leurs pourpoints, et, pour d’autres, Coquillard s’écrie : Mais la chemise elle est souvent Grosse comme un sac de moulin. C’est sous le règne de François I" que le pourpoint est décol leté et échancré, comme le corsage de la robe des femmes, et dé couvre toute la partie supérieure qui embrasse le cou. A l’extrémité de la chemise règne une petite garniture plissée ou froncée; cette ornementation doit bientôt donner naissance à la collerette. C’est de l’année i5/to que date l’avènement des collerettes et man chettes fraisées, dont le succès, que nous avons déjà signalé, défia pendant près de quatre-vingts ans les caprices de la mode. La collerette était, à un ou plusieurs rangs, en général, tuyautée et fortement empesée. Biaise de Vignière, décrivant un jeune homme qui portait une collerette, disait : «L’autre, comme la teste passée à travers une meule de moulin, goderonnée à tuyau d’orgues de vingt-cinq ou trenle lez, douz et menus... » Henri III, à son retour de Pologne, essaya de remplacer la collerette par le col uni rabattu à l’italienne (l) , mais n’eut pas le courage d’assurer le succès de cette réforme; il remit en vigueur l’usage de la colle rette et en augmenta encore les proportions, ce qui faisait dire à Pierre de 1 Lstoile qu’«à voir la teste d’un homme sur ces fraises, il sembioit que ce fut le chef de saint Jean dans un platr®, et à <‘> Journal de Henri III, Henri IV, etc., par P. de l’Estoile. Édition Foucault, 18a6, t. 1, p. î a3. ® «Ces beaux mignons», dit P. de l’Estoile, page i3g, «portaient les cheveux lon- guels, frisés et refrisés, remontons par-dessus leurs petils bonnets de velours, comme font les femmes; et leurs fraises de chemises de loille d’alour empesées, et longues de demi-pied. »