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12 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Gr. ix. pouvez avoir des conférences, ayez au moins un catalogue détaillé et raisonné. Ainsi les expositions de plantes forestières deviendront utiles; elles permettront de constater les progrès successivement réalisés, les résultats obtenus; mais tant qu’on n’en arrivera pas là, on se traînera dans l’ornière creusée par la routine, et l’on en sortira bien difficilement. On a compris qu’il devait en être ainsi dans les autres classes des productions humaines, pourquoi ne pas agir de même en ce qui concerne les cultures? 11 y aura plus de difficulté, à cause de la multitude des produits, mais difficulté n’est pas impossibilité. Ceci dit, revenons à l’exposition considérée au point de vue forestier et constatons son succès. La France à peu près seule y avait pris part; les autres nations avaient envoyé les produits des forêts, mais non les plants des arbres qui les fournissent. Il faut toutefois en excepter la Hollande, dont un certain nombre d’horticulteurs avaient exposé des conifères choisis parmi les bonnes espèces, des collections d’arbres et d’ar bustes à feuilles caduques et à feuilles persistantes, ainsi que diverses collections de chênes, de robiniers, d’érables, d’ormes. Les échantillons, assez forts, indiquaient que dans ce pays, la syl viculture est en grand honneur et que le goût des arbres s’est bien répandu depuis l’Exposition de 1867, à laquelle figuraient seu lement quelques arbres fruitiers bien mal traités. En France, huit horticulteurs, parmi ceux dont les établisse ments ont acquis une réputation européenne, avaient pris part, d’une manière plus ou moins complète, aux concours ouverts poul ies plants forestiers. Parmi eux, quatre sont établis aux environs de Paris; les quatre autres venaient, soit de la Champagne, soit de la Normandie, soit des bords de la Loire. On doit à la vérité de reconnaître que deux de ces derniers avaient les collections les plus nombreuses, comme espèces et variétés. A cela, du reste, rien d’étonnant; ce n’est qu’en province, là où les terrains sont de moindre valeur, que l’on peut fonder des établissements assez étendus pour cultiver la grande quantité d’arbres et d’arbustes déjà connus et dont le nombre tend à s’accroître chaque jour.