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CHAINES ET PLANTES D’ESSENCES FORESTIÈRES. 5 Pour terminer ce qui concerne les graines, il me reste à parler Gr. IX. de l’exposition faite par l’Administration forestière, et qui com- prenait exclusivement des graines de plantes qui croissent dans nos forêts, arbres, arbustes, arbrisseaux et sous-arbrisseaux. Cette collection, des plus complètes, ne comprenait pas moins de 800 échantillons. Ils avaient été placés dans des flacons de grandeur variée, dont la hauteur correspondait à celle des arbres qui les avaient pro duits, de telle sorte qu’à la vue seule de ces flacons on savait si la graine appartenait à des arbres de première ou de deuxième grandeur, à des arbustes, à des arbrisseaux et à des sous-arbris seaux. C’est là une innovation qu’il serait bon de voir introduire dans les collections. A cette collection de graines était jointe celle des cônes des conifères indigènes et exotiques, collection des plus intéressantes, formée presque entièrement avec des produits récoltés en France. On peut donc espérer que, dans un avenir très rapproché, il sera possible d’obtenir des graines fertiles de ces arbres magnifiques du nouveau monde, et, par suite, de les voir se répandre de plus en plus, ce qui permettra de mieux les étudier et de savoir défi nitivement s’ils pourront être rangés parmi les arbres propres à peupler nos forêts. Parmi ces cônes on remarquait surtout ceux des Abies nobilis, Abies amabilis, Abies pindrow, longs de plus de 15 centimètres; ceux du Pinus Lambertiana, qui atteignent jusqu’à 35 centimètres de longueur, du Pinus sabiniana, très gros, cônes remarquables surtout par leur apophyse très élevée, comme ceux du Pinus Coulteri. La difficulté que l’on éprouvait, il y a peu d’années encore, à se procurer de bonnes graines n’a pas peu contribué à retarder le reboisement de bien des terrains restés à l’état de friche. Bien des propriétaires ont reculé devant les insuccès provenant de ce que la graine qu’ils se procuraient dans le commerce étant de mau vaise qualité, il leur fallait recommencer plusieurs fois les semis et, par suite, augmenter leurs dépenses dans des proportions exa gérées.