26 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Gr. rv. M. Roberto Wilkinson, à Funchal (île de Madère, Portugal) : broderies faites à la main, d’une exécution extrêmement remar- Cl 36 quable. Nous croyons utile de rappeler que les broderies de Ma dère , connues depuis de longues années, sont, à juste titre, re nommées par la beauté et la régularité du travail. La production en est toujours insuffisante; la machine suisse imite l’article, mais sans parvenir à faire tort à l’original ; M Ue Cécile Savouré, à Madrid (Espagne) : broderies de cou leur; portraits et tableaux de genre en tapisserie; exécution large, habile et d’un véritable caractère artistique; Collectivité de trente exposants de la Grèce, à Céphalonie : collection intéressante de broderies, dentelles et ouvrages divers, faits à la main, avec des filaments d’immortelles (Agavé américain). Cette dernière industrie, qui n’existe qu’à Céphalonie, est faite à domicile toujours sur commande et s’exerce par des jeunes filles de la bourgeoisie. PASSEMENTERIES. Les produits de la passementerie se divisent en cinq catégories : i° Equipements militaires et ornements d’église; 9° Modes et nouveautés ; 3° Ameublements; li° Voitures et livrées; 5° Vêtements d’hommes. Cette industrie, comme celle delà broderie, remonte aux temps les plus reculés. En Grèce, en Turquie, en Perse, en Egypte, la passementerie fut l’accompagnement obligé du luxe oriental, qui fit prodiguer l’or et la soie dans les vêtements, dans les tentures d’ameublement et dans les harnachements militaires. Plus tard, les Romains empruntèrent aux Asiatiques cet élé ment d’ornementation. Mais la passementerie ne prit un véritable essor en Europe que sous le règne de Louis XIV, dont il est su perflu de rappeler le faste et le luxe. Depuis cette époque et grâce à de nouvelles applications, cette industrie prospéra sans cesse et,