24 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Gr. vm. ses regards vers la Plata ou vers la Pologne et la Hongrie; il n est — permis de compter sur ces ressources étrangères qu’alors qu’on Cl ‘ 77 ‘ peut s’en passer, c’est-à-dire en temps de paix. Le devoir de seconder le mouvement ascensionnel de notre pro duction chevaline s’impose donc au Gouvernement. Il y a la une richesse nationale à développer; il y a aussi une force a ménager, force sans laquelle nos canons, nos cavaliers, notre organisation militaire ne nous serviront à rien. Bien téméraires seraient ceux qui, sous prétexte de réaliser l’économie mal comprise de quelques centaines de mille francs, compromettraient de si graves intérêts. Nous ne dirons rien des poneys, si ce n’est que les meilleurs appartenaient à l’Angleterre. CHEVAUX DE TRAIT. Les races de gros trait étaient largement représentées à l’Expo sition hippique. Elles comprenaient huit catégories, classées d’après l’âge, le sexe et la taille des animaux. L’Angleterre, la Belgique et la France se sont partagées les ré compenses attribuées à ces gigantesques machines de traction, qui font rêver des mastodontes et des lamantins. L’Angleterre a exposé des animaux très réguliers, séduisants même de formes dans leur immensité. L’exposition de M. Drew était des plus remarquables. II est juste cependant de dire que ces clydesdales ont tous les pieds plats et la corne de mauvaise qualité. Ils ont l’air faits pour marcher sur des terrains mous ou élastiques, mais non sur des terrains durs. Les chevaux belges, non moins volumineux, non moins repro- chables dans les pieds, mais moins réguliers et plus communs, ne nous ont pas paru plus enviables, pour nos services français, que les gros chevaux d’outre-Manche. Que ces chevaux soient à leur place dans leur pays, pour les transports de houille ou de betteraves, nous n’y contredirons pas ; mais en France, pour le service multiple exigé du cheval de trait, nos races percheronne et boulonnaise me paraissent plus appropriées à nos besoins.