EXPOSITION HIPPIQUE. 5 CLASSEMENT. RÉCLAMATIONS. L’Administration des haras, dirigée par M. Baron du Taya, avait préparé ie programme de cette grande exhibition et divisé les animaux qui devaient y prendre part en quatre grandes sections : les chevaux de race pure; les races propres à l’attelage; les races propres à la selle; les races de gros trait. La première section se subdivisait en trois grandes familles : la famille de pur sang arabe; celle de pur sang anglo-arabe; celle de pur sang anglais. Les trois autres sections se subdivisaient, suivant le sexe, l’âge et la taille : la première en huit catégories, la deuxième en six, et la troisième en huit. Enfin, la race asine, admise, elle aussi, au concours à côté de F espèce chevaline, se subdivisait en six catégories : non plus d’après le sexe, l’âge et la taille, mais d’après le sexe et la prove nance; trois catégories de mâles et trois de femelles renfermaient, sans les confondre, les baudets et les ânesses nés à l’étranger, ceux qui appartenaient à la race du Poitou et ceux qui avaient vu le jour en Gascogne ou aux Pyrénées. II est hors de doute que ce classement reposait sur une base rationnelle. Il devait rendre facile la comparaison entre les animaux venus de diverses contrées d’élevage et ayant une même destination, entre les sujets étrangers et ceux mis en ligne par la France. Or, quoi de plus instructif pour le public que cette comparaison des diverses races, appelées à rendre les mêmes services, des ri chesses de l’étranger et des ressources de notre pays? Cependant, ce mode de classement, malgré ses avantages incon testables, fut l’objet des plus vives critiques de la part de quelques exposants français et de beaucoup de concurrents étrangers, sur tout de la part des Anglais, des Hongrois et des Russes. Il est vrai que la surveillance et les soins des animaux d’une même écurie devaient avoir à souffrir, dans une certaine mesure, de leur sépa ration et de leur dispersion dans le vaste local de l’Esplanade des Invalides. Mais pour les Français cet inconvénient n’était pas fort Gr. Vm. Cl. 77.