Volltext Seite (XML)
12 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Gr. m. questions lors des Expositions de 1851, 1862 et 1867, et méri- — terait le grave reproche de tout puiser aux sources anciennes avec C1 ' 17 ’ peu de discernement, et de vivre sur le capital laissé par nos pères, sans y ajouter rien ou à peu près. Cette étude du passé aurait dû nous inspirer au moins le désir de faire sortir de leur banalité les objets que leur utilité rend nécessaires à tous, en leur donnant de meilleures formes, et en recherchant dans la modicité du prix l’accessibilité de ces objets au plus grand nombre. Sous ce rapport, peu de chose a été fait, et à part les meubles en sapin, lesquels, fabriqués mécaniquement sur une grande échelle, peuvent entrer dans la consommation courante, nous ne voyons guère de meubles susceptibles d’être reproduits. Ils sont tous d’un prix tellement élevé, qu’ils restent dans la catégorie des pièces établies dans les manufactures de l’État, et destinées à être offertes en cadeau aux souverains étran gers, ou à figurer dans les musées. Cette critique établie et ces réserves faites, nous n’hésitons pas à reconnaître la supériorité de plus en plus marquée de notre industrie d’ameublement. A défaut d’originalité, nous pouvons constater du moins que nos artistes n’ont pas cherché à moder niser leurs copies; et le plus bel éloge qui puisse leur être fait, c’est de dire qu’ils mettront les amateurs de l’avenir dans un grand embarras, car il sera très difficile dans cent ans de distinguer cer taines copies d’aujourd’hui d’avec les originaux d’autrefois. Cet éloge, qu’on aurait tort de prendre pour une raillerie, dis culpera notre époque du reproche si justement appliqué à l’école artistique de i83o, dont les ridicules imitations des anciens styles font le désespoir des amateurs et des archéologues. Comme nous le disons plus haut, cette élude du passé n’a rien produit au point de vue commercial, et nous ne voyons guère que les meubles non plaqués en état d’opérer une révolution dans les habitudes de la consommation. C’est, du reste, ce qui s’est produit dans la fabrication dite vieux chêne, laquelle, en s’épurant, a ré veillé l’ancienne menuiserie en meubles. Les meubles plaqués, et surtout les meubles vernis, sont rares : c’est là ce qui frappe tout d’abord. Les bois exotiques sont aussi peu employés : c’est le chêne,