IMPRIMERIE ET LIBRAIRIE. 85 que les Etats-Unis. Pour un ouvrage spécialement, le plus ré- Gr. n. pandu il est vrai, la seule Société biblique britannique et étran- gère, qui date des premières années de ce siècle, a distribué dans le monde entier 85 millions d’exemplaires. Leurs encyclo pédies sont de véritables monuments, et leurs livres, imprimés dans toutes les langues, s’adressent, on peut le dire, à tous les peuples. Ils ont des imprimeries qui occupent 1,000, i,5oo et jusqu’à 2,000 ouvriers. Tous ces faits témoignent d’une force industrielle vraiment merveilleuse et devant laquelle nous devons nous incliner. Ce qui a beaucoup aidé les imprimeurs à maintenir la supério rité de leur fabrication, c’est d’avoir su aussi maintenir le prix des livres dans des limites où il est encore rémunérateur. Ils em ploient, en général, de meilleurs papiers et de meilleures fontes que les nôtres, mais aussi l’Anglais paye ses livres plus cher. Il faut ajouter que les ouvriers anglais font un apprentissage plus sérieux que les nôtres et sont généralement plus instruits. L’exposition anglaise était brillamment représentée par la vaste et belle installation du grand journal illustré Tue Grapuic. Cette belle publication réunit à elle seule les qualités et les dé fauts du caractère anglais. Les dessins sont souvent un peu secs, un peu raides ; mais quelle exactitude et quelle rapidité dans l’exé cution! L’industriel est préoccupé avant tout de faire vrai et de faire vite; aussi a-t-il été des premiers à utiliser la photographie pour profiter de tous les éléments d’exactitude qu’elle apporte à une publication hebdomadaire. The Graphie tire ordinairement à 65,ooo exemplaires, et son numéro exceptionnel de Noël est tiré à 225,000. L’importante maison Spottiswoode et C' 8 , de Londres, avait exposé un grand nombre de revues périodiques, ainsi que des ouvrages orientaux, qui sont sa spécialité et dont l’excellente exé cution a été particulièrement appréciée. M. W.-G. Blackie, de Glascow, avait exposé des titres, des