74 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Gi\n. était réservé, mérite les hommages de tous ceux qui travaillent CJ et qui pensent. La lithographie a trouvé dans les travaux du commerce des res sources inépuisables, et ce qu’elle produit en ce genre est incalcu lable; mais les travaux artistiques sont toujours ceux qui méritent d attirer et de fixer plus particulièrement l’attention. On n a pas été sans beaucoup se préoccuper de la disparition du commerce des belles lithographies noires, et l’un des derniers directeurs des Beaux-Arts, Al. de Cbennevières, a eu l’heureuse idée de confier aux habiles dessinateurs lithographes qui existent encore des copies des tableaux de nos maîtres. Cette intervention de l’État, si heureuse pour nos artistes, n’en témoigne pas moins que l’in dustrie privée devenait impuissante ci les soutenir. Pour nombre de travaux, la lithographie est venue aider la typographie et souvent la remplacer. Grâce à l’habileté des ouvriers quelle emploie, elle a souvent atteint du premier coup la dernière limite de la bonne exécution. Les spécimens de gravure sur pierre, les reports de gravure sur cuivre ou sur acier qui figuraient à l’Exposition, en témoignaient. L’autographie ou l’art de reproduire des dessins faits directe ment par les artistes sur papier végétal a trouvé également les ap plications les plus variées. L’artiste, dans ce travail, conserve sa personnalité et sa manière. L’intervention d’un interprète n’est plus nécessaire. Aussi il est naturel que le public ait témoigné d’une grande prédilection pour ces belles séries de dessins, qui se font remarquer aussi bien par la finesse et la pureté de l’exécution que par la précision du procédé qui permet de les reproduire à l’infini. Senefelder avait bien raison de dire : «Avec ma découverte 011 pourra tout exécuter.» En effet, joignant l’exemple à la parole, il avait su obtenir, dans tous les genres, des spécimens qui, mai gre leur imperfection, n’en indiquaient pas moins clairement la marche à suivre et le but à atteindre.