IMPRIMERIE ET LIBRAIRIE. 55 A Vervins, l’imprimerie Flem s’occupe particulièrement d’ou- Gr. n. vrages archéologiques et d’histoire. Citons encore M. Rouillé-Lade- “ vèze, à Tours, un de ceux qui concourent avec le plus de succès au mouvement de décentralisation de l’imprimerie, et M. Hinzelüv, de Nancy, l’un des représentants à l’Exposition de cette impression a bon marché dont la Lorraine est en quelque sorte la terre clas sique, et qu’on trouve partout à profusion sous la forme d’images, de brochures et d’almanachs. Quoi qu’il en soit, les expositions des imprimeurs de province nous ont donné la satisfaction de constater des progrès réels réa lisés depuis 1867. La facilité chaque jour plus grande des commu nications et le développement de la publicité sont pour beaucoup dans ce résultat. L’imprimeur se tient aisément au courant des perfectionnements apportés dans son outillage et dans son maté riel, et il est aussi, il faut le reconnaître, moins rebelle qu’autrefois à introduire dans sa maison les changements qui lui paraissent avantageux. Néanmoins, si l’attachement aux anciennes habitudes ne prédo minait pas encore dans de trop larges proportions, l’imprimerie de province pourrait être appelée à rendre plus de services. Elle est placée dans des conditions économiques qui lui permettent d’as pirer à un plus grand développement. Lorsque de petites imprimeries commenceront à pouvoir vivre dans tous les chefs-lieux de canton, ou au moins dans tous les chefs-lieux d’arrondissement, ce qui ne saurait tarder, les maisons des chefs-lieux qui seront restées stationnaires et qui n’auront pas étendu le cercle de leurs opérations végéteront forcément. La supériorité à laquelle vise l’imprimerie de province est celle d’éditer elle-même. L’imprimeur y tend toujours à posséder un journal ou une librairie, et, dans cette voie, ses efforts seront certainement récompensés.