IMPRIMERIE ET LIBRAIRIE. 51 Gr. H. Cl. 9. CHAPITRE VII. LES IMPRIMERIES EN PROVINCE. Les conditions d’existence de l’imprimerie en province sont, comme nous le disions, toutes différentes de celles de Paris. Tan dis qua Paris le journal s’imprime ou chez lui ou dans les impri- ries spéciales, en province il est généralement l’aliment le plus régulier des presses des nouveaux imprimeurs, quelquefois le point de départ de la fondation de l’imprimerie, souvent la propriété de l’imprimeur et la meilleure source de son revenu. L’ouvrier de ces établissements est plus stable, plus attaché à la maison qui l’occupe; mais son travail est plus lent. Il n’y a pas en province toutes les ressources que l’on trouve à Paris; on n’est pas secondé, et si les œuvres de quelques ouvriers habiles peuvent être mises en parallèle avec celles qui sortent des ateliers parisiens, elles sont à coup sûr le fruit d’un travail plus long, mais d’autant plus méritoire qu’il est plus personnel. Dans quelques grandes villes existent des imprimeries remon tant à plusieurs siècles, et dont les travaux se rapprochent davan tage de ceux des imprimeries de Paris. Elles produisent aussi bien des livres que des impressions administratives, industrielles et commerciales. Bien que nous ayons eu à regretter l’abstention de maisons importantes, nous avons pu constater que le nombre des exposants était bien plus considérable en 1878 qu’en 1855 et 1867. Un examen rapide des productions de chaque établissement nous fixera à peu près sur leur valeur respective. L’imprimerie Monnoyer, qui fut établie au Mans en 1701 par une famille d’anciens imprimeurs, nous semble réaliser le type accompli de la bonne maison de province, s’occupant également 4.