36 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Gr. n. Cl. 9. CHAPITRE V. LES IMPRESSIONS ADMINISTRATIVES À PARIS ET EN PROVINCE. Deux courants principaux alimentent nos industries typogra phiques et lithographiques : les livres et les impressions adminis tratives. Nous ne parlons que pour mémoire des journaux, dont la production tend à devenir aussi abondante à elle seule que toutes les autres réunies, et, en ceci, nous faisons un peu comme les exposants du Champ de Mars, pour qui l’absence d’une exposition spéciale de tous les journaux n’avait point paru une lacune dans la classe 9. Les imprimés administratifs, qu’ils s’adressent aux services re levant de l’Etat, aux sociétés financières, commerciales ou indus trielles, sont tellement abondants qu’ils forment l’un des revenus les plus sérieux de l’imprimerie. En province, aussi bien qu’à Paris, l’imprimeur commence par chercher, dans ces travaux qui se renouvellent sans cesse, un ali ment régulier pour ses presses. Imprimeur de la Préfecture, de fEvêché, des Administrations municipales, sont des titres re cherchés. Un jour, l’imprimeur s’affirme et se révèle par une publi cation d’archéologie locale, faite avec un soin tout particulier sur magnifique papier, avec caractères spéciaux; mais, s’il tient à montrer par cet acte que son atelier, aussi bien qu’un autre, est capable de faire un beau livre, il n’en réserve pas moins ses pré férences pour son journal et pour les impressions administratives et industrielles. Dans ces travaux, il a l’avantage d’être en con tact direct avec le consommateur. Ici pas d’intermédiaire. L’impri meur traite directement avec le client, et quelquefois le léger béné fice qu’il réalise sur la fourniture du papier sulïit à lui assurer un gain qu’il ne réalise pas toujours avec les livres qu’il fabrique pour un éditeur. Cela explique comment les imprimeries qui se sont lancées har-