28 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Gr. H. Cl. 9. CHAPITRE IV. LES IMPRIMEURS-e'dITEURS. Nous parlerons tout d’abord de quelques-unes des maisons qui fabriquent elles-mêmes les livres qu’elles vendent, non pas que la classification des diverses catégories d’industriels soit aussi ab solue que celle que nous allons présenter, mais parce qu’il nous semble que les maisons qui ont su maintenir dans un bon équi libre leur double organisation industrielle et commerciale ont un double mérite. Nos éditeurs français, presque tous Parisiens, ne fabriquent pas eux-mêmes leurs livres. Les imprimeurs parisiens, frappés des désavantages de leur situation de simples façonniers, ont maintes fois tenté, presque toujours sans succès, il faut le reconnaître, de s’affranchir de tu teurs qui leur prenaient le plus clair des revenus de leurs travaux. Les plus grandes imprimeries, celles de Chaix et Dupont par exemple, en sont arrivées a navoir que des librairies étroitement renfermées dans quelques spécialités. D’autres, comme Laliure, ont déserté insensiblement la lutte, et leur librairie s’est fondue rapidement. Ce sont là des faits qui semblent inexplicables, vu la situation anormale de l’imprimeur par rapport à l’éditeur, mais ce sont des faits. L’imprimeur, abandonné aujourd’hui entre l’éditeur, qui n’a d autre préoccupation que de satisfaire le public par le bon mar ché , et l’ouvrier, dont les exigences croissent chaque jour par suite des nécessités de la vie, reste absolument désarmé et impuissant, sans avoir aucun moyen de maintenir une proportion rationnelle entre les frais de main-d’œuvre et le prix auquel il livre l’objet fabriqué. Limprimeur-éditeur évite l’écueil, mais, dans la pratique, il faut reconnaître qu’il lui est assez difficile de donner parallèle-