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138 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Durand et Derrieux, à Bordeaux, MM. Lapostolet et Certeux, à Paris, et M. Muiron, au Havre, n’ont rien à envier aujour d’hui aux principales rizeries belges, hollandaises et anglaises. Elles travaillent chaque annéejusqua 10 millions de kilogrammes de riz brut, dont une partie est exportée dans les colonies. Leur ou tillage est complet et perfectionné; elles possèdent des pilons, des meules à décortiquer horizontales (système hollandais) et ver ticales (système anglais) et des meules pour blanchir, pour moudre ou le riz ou les déchets, puis des polissoirs ou glaçoirs (1) , des ventilateurs, des blutoirs et des cribles mis en mouvement par la vapeur. La force motrice de l’usine de MM. Ghaumetfds et Super ville, à Bordeaux, est de i5o chevaux-vapeur; elle met en mouve- inement 18 paires de meules; celle de M. Levesque, à Nantes, s’élève aussi à 160 chevaux-vapeur. Cette force fait mouvoir kk pilons et 22 paires de meules. Le décorticage est une opération importante. Ce qu’il faut éviter, quand on l’exécute, c’est de concasser le grain et d’obtenir par conséquent beaucoup de brisures. Paris reçoit des riz d’Italie, de Calcutta, de Java et d’Italie. Le riz pégu est le plus demandé au Havre pour la consomma tion intérieure. Viennent ensuite le rangoon, le saïgon, le bassein, le moulmein et le japonais. A Nantes, c’est principalement le riz akyah qui est le plus recherché par le commerce, puis viennent le rangoon et le saigon, qui ne peut être importé en France qu’acci dentellement à cause de son prix qui est ordinairement élevé. La place de Nantes reçoit rarement des riz de Calcutta et de Madagas car et jamais des îles Maurice et Bourbon; celle de Bordeaux im porte des riz de l’Inde, de Saïgon, de Madagascar, de Calcutta, de la Caroline et de Pondichéry. Le riz ballam (Sénégal) doit sa couleur jaune à la préparation qu’on lui fait subir avant de le décortiquer, et qui consiste à le jeter dans l’eau bouillante avant le pelage. Le riz ainsi travaillé se conserve plus longtemps que les autres. Les Indiens préfèrent de (1 > Cet appareil se compose d’un tambour ayant la forme d’un cône renversé; il est revêtu intérieurement de peaux de moutons et tourne dans une enveloppe composée de fils d’acier.