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122 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Gr. VI. Cl. 50. XII PÉNÉTRATION DANS LES MILIEUX IRRESPIRABLES. Les appareils servant à pénétrer dans les milieux irrespirables (eau et gaz) sont depuis longtemps l’objet d’études persévérantes, qui, jusqu’aujourd’hui, n’ont pas fourni de solution complète du problème. En ce qui concerne l’eau, cependant, les appareils plongeurs Rouquayrol-Denayrouze, qui ont subi de nombreux perfection nements depuis i 8 6 y, ont rendu les plus grands services à l’art des mines, où ils sont devenus, depuis cette époque, d’un usage fréquent pour les réparations à exécuter sous une colonne d’eau, qui ne dépasse pas 3o mètres. Ces réparations se font aujourd’hui à coup sûr et d’une manière courante. Quant aux appareils servant à pénétrer dans les gaz irrespi rables, le problème n’est résolu qu’en partie. Nous retrouvons à l’Exposition l’appareil Galibert tel qu’il existait déjà en 1867. L’homme renvoyant les produits de la respiration dans le réservoir où il puise l’air respirable, cet appareil ne tarde pas à devenir inefficace. Avec un réservoir de i3o litres d’air à la pression or dinaire, l’homme peut vivre vingt-cinq minutes; mais, bien avant ce temps, la respiration devient si difficile, qu’il serait dans l’inca pacité d’accomplir un sauvetage. Les appareils aérophores de M. Denayrouze, objet d’études et de perfectionnements constants, mettent l'homme en communica tion avec l’air extérieur, avec une pompe à air ou avec un réservoir d’air comprimé à a 5 ou 3o atmosphères. Le respirateur à anches de M. Denayrouze est un excellent appareil, qui permet de s’aventurer à ko ou 5o mètres de l’air respirable. Cet appareil peut rendre des services dans nombre de mines à grisou, lors de petits accidents se produisant dans les montages ou dans des parties de mines mal aérées ; au moyen d’un simple soufflet, on peut prolonger la distance jusqu’à i5o mètres. L’homme restant en communication avec une pompe à air et