FABRICATION DES COULEURS d’ANILINE COUPAGE DES MATIÈRES COLORANTES Quel que soit le soin apporté à la préparation des matières colorantes, les parties provenant d’une même fabrication ne se ressemblent pas toujours entre elles ; de là, la nécessité pour le fabricant de renforcer son produit s’il est trop faible, en le mélangeant à une partie plus forte, ou, dans le cas contraire, de l’affaiblir par l’opération du coupage. Le coupage est certainement une arme dangereuse entre des mains déloyales ; mais en soi-même il ne constitue pas une fraude, le fabricant se faisant un devoir, dans l’intérêt même du consommateur, de livrer toujours conformément au type adopté, et ce dernier trouvant généralement de l’avantage à ne pas opérer sur des matières trop concentrées. Si l’on change de fournisseur pour un produit ou s’il s’agit de couleurs nouvelles, on devra toujours recourir à la teinture d’épreuve, qui déterminera la valeur du type proposé. Comme coupage, on emploie la dextrine, le sulfate de soude et les cristaux de soude. On constate la présence de la dextrine en dissolvant la substance dans une petite quantité d’eau et y ajoutant de l’alcool absolu. La dextrine se précipite sous forme d’une poudre d’apparence cristalline. Quand la dextrine se trouve en grande quantité dans le mélange, on peut la reconnaître déjà au moment de la dissolu tion à son odeur caractéristique. On décèle le sulfate de soude en précipitant la matière