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ASTRE'E, J’y cours, & refpeélant voftreinjulte colere J e me fais du trépas un funefte devoir : Vous me regretterez, j’en fuis feur, &voiîre ame Au vain reiîouvenir d’une confiante flâme Se laiflant trop tard émouvoir, Me donnera des pleurs que j e ne pourray voir. SCENE CINQUIÈME. a S T R E' B. Seroit-il innocent î me ferois-je .trompée ? . . Soupçons dont j’ay l’ameoccupée, Dois-je donc vous bannir? l’ay-je à tort con- damné? En quel trouble me met cette fuite foudaine? ' * s " tu “***> Bergereinhumaine? . r . * en va «t l’nforttuné ? Ne le pas écouter ! fc rendre inéxorable • Ses pas précipitez, fes regards pleins d’éfroy, Me font craindre pour luy, que ne dis-tu pour toy t Bergere miferable ! Tu ne l’as pû haïr quand tu l’as crû coupable s Que fera-ce s il meurt en te prouvant fa foy ? Cours mal-heureufe , cours, va retarder fa fuite. Céladon, Céladon, helas! il précipite ri a r j P aS & fon crucl deiïcin, I eft fourd a mes cris, &je l’appelle en vain, Je n en puis plus, la force & la voix tout me quitte. • S C E-