— 7 — ou quinze || années que nos Peresy ont demeuré vi pour la conuerfion du pays. Si vojlre grandeur le reçoit comme ie l'en fupplie en toute humilité (orné fur fon frontifpice de vojlre Augujle nom) il fera bien venu &chery de tout le monde, &verra-on qu'a l'imitation de tous les Princes de vojlre maifon, vous cherijfeç la conuerfion des infidelles comme ils ont toufiours ejlé porter^ pour l’accroijfement de P Empire de lefus-ChriJl, l'extirpation des herefies, la paix & le falut des peuples. Ce font ces vertus là (Prince tres-illuflre) qui vous acquereront un grand Empire dans le Ciel, & vous feront aymer de tous les courtifans du Para dis. Laterren’ejl qu'un petit point, & ce petit point diuifé en tant d'autres que ie m'ejlonne comme les Princes, à qui Dieu a donné un cœur fi relevé puif- fent mettre leur affedion à chofe || Ji bajfe, & vi comme un néant deuant les yeux de Dieu. La vojlre n'y ejlpoint attachée (Monfeigneur) vos penfées font toutes autres, & croy pour moy ayant confidere la douceur & bonté de vojlre na turel, qu'un iour on dira le cœur de ce Prince ejloit tout en Dieu, ce n'ejl point ma croyance feule, mais de beaucoup d'autres quifçavent qu'il ejl permis aux grands de paroijlre avec un grand efclat extérieur, tandis que leur intérieur traide de paix auec ce Dieu duquel ils font les images. Aggree^ donc, Monfeigneur, s'il vous plaijl, mes bonnes volonteç, & receveç ce petit prefent de la mefme affedion que ce grand Prince receut le verre d'eau d'un pauvre villageois: ce n'efl point à la va-