pliies, ne sont que de pures illusions au point de vue de la tonalité aussi bien que de la perspective et même de la silhouette des objets. En traitant ce sujet au point de vue pratique, le capitaine Abney a récemment communiqué le résultat d’expériences qu’il a faites en pho tographiant, en Suisse, des objets brillamment éclairés. Il estime qu’une plaque rapide donne une grande opacité, beaucoup mieux avec une longue exposition à une faible lumière qu’avec une exposition pro portionnellement plus courte à une forte lumière. Une plaque lente exposée dans un paysage de Suisse contenant des contrastes puissants n’enregistrera pas, ce que nous voudrions, les détails des rochers som bres sans que ce soit au détriment du détail de la neige brillamment éclairée. Des plaques à couche très mince ne donneront qu’une opacité uniforme dans certaines parties et le résultat sera un manque absolu de gradation véritable des tons. Toutefois, si l’on emploie ces préparations pour traiter ce genre de sujet, plus l’ouverture de l’objectif sera grande, plus le résultat sera satisfaisant. Avec des plaques rapides, il est plus aisé d’arriver à une représentation à peu près exacte de la vérité, et le cap. Abney arrive à conclure que l’on doit employer des préparations rapides et absolument exemptes de toute tendance au voile; au développement dans les portions proté gées par les feuillures du châssis, on devra constater une pureté et une transparence absolues de la couche. La plaque lente pourra être employée toutes les fois que le sujet ne présentera pas de fortes oppo sitions. Ce fait est constaté journellement par les photographes qui font des agrandissements. La gradation rapide donnée par les plaques lentes en rend l’usage impossible, si ce n’est lorsque le phototype original est plat et peu intense. Renforcement au mercure. — Le procédé de renforcement le plus en faveur actuellement en Angleterre, est celui de M. Chap man Jones, qui consiste à traiter le cliché blanchi dans le bichlorure de mercure, dans un bain d’oxalate ferreux. M. Jones nous donne les raisons de la supériorité de cette méthode. L’usage de l’ammoniaque pour noircir l’image ne donne aucune garantie pour sa conservation ultérieure, l’opacité qu’il donne dans les noirs ne peut être contrôlée aisément et la nature du sel qui en résulte est complexe et inconstante. Si l’on emploie le sulfite de soude, le renforcement est généralement très faible et parfois même nul. Une quantité suffisante de sulfite a pour résultat de produire une image plus légère en poids d’argent que l’image primitive, il n’est donc pas étonnant que l’on ne gagne rien en densité. Dans tous les cas, ce procédé n’a encore rien de de certain. L'hyposulfite de soude est également une source d’in-